lundi 27 octobre 2014

Entretien avec Jean-Claude Dupuis, le quotidien Le Matin (Maroc)

Le Matin : Beaucoup cernent mal encore le concept de capital immatériel. Comment peut-on le définir de manière très simple ?

Jean-Claude Dupuis : Le capital immatériel est un concept dont les contours ont évolué dans le temps. Il y a quelques années, le concept renvoyait aux richesses incorporelles c'est-à-dire aux brevets, marques et logiciels. Ensuite, il renvoyait à toute la connaissance accumulée par l’entreprise. L’on parlait alors de capital intellectuel. Aujourd’hui, quand on évoque le concept, c’est pour désigner toute richesse comptablement invisible. Il s’agit là d’une définition essentielle. Toutefois, force est de constater que l’expression «immatérielle» a encore changé pour intégrer les ressources humaines qui sont vraiment une donnée immatérielle. Tout le monde sait que les ressources humaines ne sont pas immatérielles, car étant en chair et os, mais on les considère comme telles parce qu’elles restent comptablement invisibles. Car dans la comptabilité des entreprises et des États, les ressources humaines demeurent invisibles. À préciser toutefois qu’immatériel ici ne veut pas dire incorporel ou intangible. L’immatérialité des ressources humaines veut dire comme je l’ai précisé comptablement invisible.
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire